« La spiritualité et la religion sont deux choses bien différentes »

« La spiritualité et la religion sont deux choses bien différentes »

Et si la pensée tibétaine était une solution viable pour trouver la paix intérieure ?  C’est ce que Noëllie Gourmelon Duffau, auteure de l’ouvrage Les 4 sagesses tibétaines édité aux éditions Leduc nous invite à comprendre à travers les pages de son guide. Egalement naturopathe holistique, l’écrivaine se livre sur son parcours pour le moins atypique.

Les 4 sagesses tibétaines s’inscrit naturellement dans la continuité de votre métier, mais qu’est-ce qu’un naturopathe holistique ?

Noëllie Gourmelon Duffau : Un naturopathe holistique accompagne les personnes qui le consultent à se (re)découvrir elles-mêmes. Je les amène donc à reprendre un peu de pouvoir sur leur santé globale mais ce que j’aime par-dessus tout, c’est les accompagner sur le chemin de la compréhension de leur fonctionnement physique et émotionnel. En somme, leur donner des clefs pour aller au-delà de leur situation actuelle. Un naturopathe holistique reçoit son consultant autour d’un bilan de vitalité, il fait le point avec lui sur les troubles physiques qu’il peut rencontrer consciemment ou non, car oui,  il arrive que l’on banalise des douleurs.

Mais chaque praticien y incorpore ses outils, et me concernant ce sont l’énergétique et les médecines asiatiques (médecine traditionnelle chinoise et Ayurveda) que j’utilise. Ce qui me fait vibrer dans ce travail, c’est de partager mes fameux outils avec le consultant et l’accompagner vers un meilleur vécu de lui-même. Enfin, je travaille autour de bilans psycho-émotionnels au cours desquels je fais appel à notre dimension intuitive. J’utilise les huiles essentielles en olfactothérapie et c’est un bonheur de voir la justesse de la nature nous aider à nous déchiffrer ! Je considère simplement un être vivant dans tout ce qu’il est : son corps, ses émotions, son environnement et sa spiritualité.

Vous n’avez cependant pas toujours été naturopathe, quel est votre parcours pour en arriver à cette profession ?

NGD : Après un master en actions sociales et santé, je me suis trouvée confrontée comme de nombreux étudiants à un marché du travail très bouché qui ne m’offrait malheureusement pas la possibilité de suivre la voie que je souhaitais. Comme je n’étais pas à court d’idées, je me suis tournée vers un service civique en association dans laquelle j’étais référente des familles nouvellement arrivées en France. J’ai fait mon petit bonhomme de chemin dans ce milieu jusqu’à devenir co-responsable de l’antenne locale de l’association.

Au fil des années, tout a évolué, me sortant peu à peu de l’engouement qui m’avait stimulée jusqu’à présent. Je ne faisais souvent que de l’administratif, et le militantisme s’effaçait de plus en plus. Ces années furent difficiles car les problèmes de santé, et pas des moindres, se sont manifestés. Une fois, puis deux, les médecins avaient du mal à poser un diagnostic. Les portes de la naturopathie se sont ouvertes à moi à l’instant où je comprenais que je me malmenais et qu’il était temps de dire « stop ». En quelques mois, je quittais mon travail en CDI pour débuter une formation en naturopathie en parfaite symbiose avec mon traitement à l’hôpital. Aujourd’hui, je suis guérie pour l’une de mes pathologies, en rémission pour l’autre, naturopathe holistique à Brest et, magie de Noël 2019, également auteure pour les éditions Leduc grâce à Anne Dufour (ndlr : journaliste et auteure de nombreux best-sellers sur la santé) !

Est-ce tout ce parcours qui vous a motivée à publier Les 4 sagesses tibétaines ou s’agissait-il d’un rêve encré en vous depuis longtemps ?

NGD : Mon parcours, et particulièrement le volet santé, m’a permis de prendre conscience  de l’importance de son bien-être personnel, notamment grâce à une philosophie de vie positive et ancrée. J’ai découvert que la spiritualité et la religion sont deux choses bien différentes et que deux, trois personnes se sont posées les mêmes questions que moi il y bien longtemps. La philosophie bouddhiste est universelle, porteuse de paix intérieure et extérieure. Est-ce que je voulais écrire sur les sagesses bouddhistes ? De prime abord, non. C’est la vie qui les a mises sur mon chemin.

Pourquoi illustrer vos propos par la spiritualité tibétaine plus qu’une autre ?

NGD : Et bien, c’est là que c’est drôle ! Je n’ai pas choisi ! Ce sont les éditions Leduc qui m’ont proposé le titre de l’ouvrage en me laissant carte blanche pour écrire quelque chose autour de quatre sagesses tibétaines. Un challenge d’entrée de jeu !

Quelle est la sagesse que vous affectionnez le plus, et pourquoi ?

NGD : La sagesse qui résonne le plus en moi aujourd’hui est, sans hésiter, celle qui vient clôturer mon livre et que j’emprunte au Dalaï Lama : « Il n’y a personne qui soit né sous une mauvaise étoile, il n’y a que des gens qui ne savent pas lire le ciel ». D’ailleurs, le « ne savent pas » équivaut plutôt à un « n’ont pas appris » ! Cette citation parle intensément de moi, de mon passé assez jalonné de colères, de sentiments d’injustice, mais aussi de toute la gratitude que j’ai pour ce chemin parcouru. Partout se cache la vie.

Que diriez-vous aujourd’hui à quelqu’un qui ne trouve pas la paix intérieure ?

NGD : Oh, question piège ! Je ne lui répondrais probablement pas de réponse pré-construite comme si je détenais la clef absolue de toute chose, ou lui faire croire que je suis toujours en paix ! (rires) En revanche, je lui proposerais surement de prendre de la hauteur, regarder ce qu’il se passe en lui, l’inviter à trouver la source de ses mouvements et simplement observer la nature pour se comprendre. Enfin, je lui proposerais peut-être, s’il en fait la demande, un accompagnement afin de lui livrer quelques outils pour avancer. Je suis persuadée que la réponse à nos maux est en nous et ne peut venir que de nous.

Quelle est la citation qui résumerait au mieux le message général que votre ouvrage Les 4 sagesses tibétaines veut faire passer ?

NGD : Je crois qu’il s’agirait d’une citation très connue de Sénèque, qui est aussi celle que mon grand-père préfère ! : « La vie, ce n’est pas d’attendre que les orages passent, c’est d’apprendre à danser sous la pluie. »

Retrouvez également Les 4 sagesses tibétaines dans mon top 10 des lectures « coup de cœur » de 2020.

5 réflexions sur “« La spiritualité et la religion sont deux choses bien différentes »

    1. Absolument, un très beau parcours que j’avais envie de mettre en lumière. Le livre est très certainement celui qui m’a fait le plus de bien moralement en 2020.

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