Presqu’îles, Yan Lespoux

Presqu’îles, Yan Lespoux

Presqu'îles Yan Lespoux Trouble Bibliomane
Presqu’îles, Yan Lespoux – Trouble Bibliomane

Premier recueil de nouvelles de 2021 dans ma bibliothèque, chroniquer Presqu’îles de Yan Lespoux publié aux éditions Agullo était donc une évidence. Les avis divergent beaucoup à son propos, et cela a attisé ma curiosité. Direction le Médoc, c’est parti.

Une grand-mère qui ne veut pas céder son coin à cèpes de Bordeaux, ces satanés Bordelais qui arpentent les rues comme s’ils étaient chez eux, la partie de chasse du dimanche ou la balade en mer. Autant de scènes de vie que Yan Lespoux souhaite mettre en lumière dans ce premier recueil pour illustrer le Médoc, ses vignobles, ses plages, et ses pins maritimes à perte de vue.

« Tout le monde arrive dans les minutes qui suivent. Ça entre. Ça sort. La maison bruisse de conversations. Il y a ceux qui se déchaussent avant d’entrer et ceux n’y pensent même pas. On parle du dernier passage de canards. Ici il fait frisquet mais dans le nord ça pèle vraiment. D’ici quelques jours, ça devrait être bon pour la tonne et pour la bécasse. »

L’ouvrage de Yan Lespoux narre de petites histoires qui pourraient vous arriver à vous, à moi, du moment de béatitude unique aux faits divers, mais surtout l’instant présent. Ainsi, la vie suit son cours à travers ces nouvelles tantôt drôles, tantôt acides et sombres. Elles donnent parfaitement le ton de cette région et ses traditions bien encrées entre la cueillette de champignons et la chasse au canard. On y trouve un coté chaleureux et rustique très agréable.

Bien que les nouvelles diffèrent assez régulièrement dans leur thématique, j’ai toutefois été lassée rapidement par ces scènes de vie. Une impression accentuée par le nombre important de nouvelles extrêmement courtes. Certaines font parfois deux ou trois pages, j’ai eu la sensation de m’être à peine installée dans l’atmosphère pour en sortir brusquement quelques minutes plus tard. La nouvelle est certes un récit court, mais lorsque le choix se pose sur une longueur de deux ou trois pages, l’intrigue se doit d’être captivante pour ne pas laisser le lecteur sur sa faim. Tout cela a quelque chose d’assez inégal et c’est dommage.

Aussi, je trouve que la chasse est trop mise en avant au sein du recueil. Elle n’est pas mentionnée de façon dépréciative, mais bien comme amusement quotidien et traditionnel. Si je conçois totalement que cela fasse partie de la culture régionale, la voir si présente dans les nouvelles a été un frein à mon plaisir de lectrice. Cela reste bien sûr un argument tout à fait personnel et il n’engage que moi. Cette belle région est d’une richesse incroyable, nul doute qu’elle aurait simplement pu être mise en valeur autrement.

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