
Le 23 et 24 septembre 2021 se tiendront à Tunis les rencontres des Etats généraux du livre en langue française dans le monde. Un évènement unique qui rassemblera de nombreux acteurs du livre francophone pour créer une nouvelle dynamique autour de la circulation et diffusion des œuvres littéraires.
Aujourd’hui, les revenus globaux de ventes de livres francophones s’élèvent à 5 milliards d’euros. 95% des ventes sont réalisées en Europe et en Amérique du Nord contre 5% pour le reste du monde dont 1% en Côte d’Ivoire. Un écart drastique qui traduit de nombreuses problématiques comme celle des taxes sur les intrants (sur le papier, par exemple) ou de la TVA très élevée qui réduit considérablement l’accès à la lecture dans de nombreux pays.
Sous l’impulsion de sa Commissaire générale, Sylvie Marcé, et avec les équipes de l’Institut français, le projet des Etats généraux est de lancer cet automne deux journées de travail collaboratif de 300 à 400 participants dont 6 Etats, gouvernements et l’Organisation internationale de la Francophonie co-organisateurs. Une idée ambitieuse à laquelle Sylvie Marcé répond enjouée « Cet évènement, qui se prépare depuis trois ans, s’appuie sur la programmation de ces deux journées. On fera des ateliers pour enclencher une dynamique concrète sur la place du livre, la langue française, et partager un même constat. Les questions de partenariats éditoriaux, de livres scolaires, d’enjeux de traduction ou d’impression seront abordés mais aussi ceux de la professionnalisation dans les métiers du livre. Nous voulons rassembler des initiatives concrètes sans oublier les questions de la transmission intellectuelle et des innovations du numérique ».
Pour accélérer la visibilité des acteurs et faciliter les échanges, la plateforme Réseau numérique des acteurs du livre en langue française (lien) a été mise en place. Elle se destine aux professionnels ou institutions publiques et propose une carte immersive agrémentée d’un moteur de recherche pour retrouver facilement les profils. Malgré la complexité des problématiques qui seront soutenues à Tunis, ces nouvelles dynamiques confirment déjà la présence de plusieurs auteurs et intervenants comme Leïla Slimani (France-Maroc), Kamel Daoud (Algérie), Sami Tchak (Togo), Ibrahima Aya (Mali) ou encore Véronique Tadjo (Côte d’Ivoire).