Les coups de cœur littéraires de l’année 2021

Les coups de cœur littéraires de l’année 2021

Top 10 2021 Marie Jouvin Trouble Bibliomane

L’année se termine dans quelques heures et nombreux ont été les livres chroniqués sur Trouble Bibliomane en 2021. Que les avis soient mitigés ou catégoriques, il y aura eu de multiples découvertes dont de gros coups de cœur. Ces livres si précieux qui font rêver, sourire, parfois pleurer mais dont on se rappellera bien des années encore, en voici le top 10.

Des diables et des saints, Jean-Baptiste Andrea

Saisissant et attendrissant, Des diables et des saints de Jean-Baptiste Andrea est l’un de ces romans à qualifier de réel page turner. On en aimerait presque une suite pour faire durer le plaisir !

Résumé : Qui prête attention à Joe ? Ses doigts agiles courent sur le clavier des pianos publics dans les gares. Il joue divinement Beethoven. Les voyageurs passent. Lui reste. Il attend quelqu’un, qui descendra d’un train, un jour peut-être. C’est une longue histoire. Elle a commencé il y a cinquante ans dans un orphelinat lugubre. On y croise des diables et des saints. Et une rose.

Editeur : L’iconoclaste

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Enfant de salaud, Sorj Chalandon

Si les avis se sont avérés très mitigés à son propos, ici c’est un coup de coeur ! Sorj Chalandon remet au goût du jour un évènement très célèbre pour le mêler à une blessure personnelle, un double procès terriblement captivant.

Résumé : Depuis l’enfance, une question torture le narrateur :
– Qu’as-tu fait sous l’occupation ?
Mais il n’a jamais osé la poser à son père.
Parce qu’il est imprévisible, ce père. Violent, fantasque. Certains même, le disent fou. Longtemps, il a bercé son fils de ses exploits de Résistant, jusqu’au jour où le grand-père de l’enfant s’est emporté  :«Ton père portait l’uniforme allemand. Tu es un enfant de salaud !  »
En mai 1987, alors que s’ouvre à Lyon le procès du criminel nazi Klaus Barbie, le fils apprend que le dossier judiciaire de son père sommeille aux archives départementales du Nord. Trois ans de la vie d’un «  collabo  », racontée par les procès-verbaux de police, les interrogatoires de justice, son procès et sa condamnation.

Editeur : Grasset

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Le passeur, Stéphanie Coste

Profondément dramatique, Le passeur de Stéphanie Coste s’inscrit dans l’une des réalités du monde moderne qui révolte et sépare les troupes. D’un style très poétique, l’auteure se penche sur des destins avortés, la condition effroyable des migrants.

Résumé : Quand on a fait, comme le dit Seyoum avec cynisme, « de l’espoir son fonds de commerce », qu’on est devenu l’un des plus gros passeurs de la côte libyenne, et qu’on a le cerveau dévoré par le khat et l’alcool, est-on encore capable d’humanité ?C’est toute la question qui se pose lorsque arrive un énième convoi rempli de candidats désespérés à la traversée. Avec ce convoi particulier remonte soudain tout son passé : sa famille détruite par la dictature en Érythrée, l’embrigadement forcé dans le camp de Sawa, les scènes de torture, la fuite, l’emprisonnement, son amour perdu…

Editeur : Gallimard

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S’adapter, Clara Dupont-Monod

Clara Dupont-Monod dresse le portrait d’une famille dans laquelle chaque membre doit s’adapter au handicap de l’un d’eux mais illustre avant tout le quotidien de nombreuses personnes dans le monde. On en retiendra particulièrement le style d’écriture et la narration hors du commun qui donnent à ce roman une grande partie de sa consistance.

Résumé : C’est l’histoire d’un enfant aux yeux noirs qui flottent, et s’échappent dans le vague, un enfant toujours allongé, aux joues douces et rebondies, aux jambes translucides et veinées de bleu, au filet de voix haut, aux pieds recourbés et au palais creux, un bébé éternel, un enfant inadapté qui trace une frontière invisible entre sa famille et les autres. C’est l’histoire de sa place dans la maison cévenole où il naît, au milieu de la nature puissante et des montagnes protectrices ; de sa place dans la fratrie et dans les enfances bouleversées. Celle de l’aîné qui fusionne avec l’enfant, qui, joue contre joue, attentionné et presque siamois, s’y attache, s’y abandonne et s’y perd. Celle de la cadette, en qui s’implante le dégoût et la colère, le rejet de l’enfant qui aspire la joie de ses parents et l’énergie de l’aîné. Celle du petit dernier qui vit dans l’ombre des fantômes familiaux tout en portant la renaissance d’un présent hors de la mémoire.

Editeur : Stock

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Les hyènes, Annie Ferret

Incroyable roman autour des mémoires transgénérationnelles, Les hyènes mélange réalisme et fantastique pour brouiller toutes les pistes du concevable et immerger le lecteur dans une famille de femmes bien étrange…

Résumé : L’hyène est un animal perfide dont le cri est un rire qui laisse imaginer sa cruauté. Les plus retorses sont les femelles qui dominent les mâles, les matent, les dévorent. Elles ne s’accouplent que pour se reproduire. Terrorisent ceux qui les défient. Et enseignent méticuleusement à leur descendance à faire de même. Sur ce point néanmoins, les femmes de la famille de Blanche, qu’on surnomme les hyènes parce qu’elles ont tous leurs traits, ont failli. Preuve en est, ce matin, Blanche, 44 ans, s’apprête à annoncer à sa mère qu’elle sera la dernière hyène de sa lignée puisqu’elle a décidé d’avorter.

Editeur : Grasset

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Over the rainbow, Constance Joly

Over the Rainbow est un agrégat d’émotions, il coupe le souffle, fait monter les larmes et laisse interdit. Autour d’une relation père-fille débordante d’amour, le roman rappelle les heures sombres de la communauté homosexuelle lors de l’émergence du sida au début des années 1980. Une grande ode à la liberté d’être soi.

Résumé : Celle qui raconte cette histoire, c’est sa fille, Constance. Le père, c’est Jacques, jeune professeur d’italien passionné, qui aime l’opéra, la littérature et les antiquaires. Ce qu’il trouve en fuyant Nice en 1968 pour se mêler à l’effervescence parisienne, c’est la force d’être enfin lui-même, de se laisser aller à son désir pour les hommes. Il est parmi les premiers à mourir du sida au début des années 1990, elle est l’une des premières enfants à vivre en partie avec un couple d’hommes.

Editeur : Flammarion

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Nos corps étrangers, Carine Joaquim

Aux allures de thriller psychologique voire horrifique, Nos corps étrangers illustre à ses extrêmes les aléas du couple et de la famille. Marqué par de nombreux rebondissements et une scène finale très intense, il percute indéniablement le lecteur.

Résumé : Quand Élisabeth et Stéphane déménagent loin de l’agitation parisienne avec leur fille Maëva, ils sont convaincus de prendre un nouveau départ. Une grande maison qui leur permettra de repartir sur de bonnes bases : sauver leur couple, réaliser enfin de vieux rêves, retrouver le bonheur et l’insouciance. Mais est-ce si simple de recréer des liens qui n’existent plus, d’oublier les trahisons ? Et si c’était en dehors de cette famille, auprès d’autres, que chacun devait retrouver une raison de vivre ?

Editeur : La manufacture de livres

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Mise à feu, Clara Ysé

Roman totalement surréaliste, Mise à feu est un ovni de la rentrée littéraire de septembre qui allie art de l’écriture et art de la musique dans la plus belle des symphonies. L’écriture est audacieuse, touchante, hybride et stimule notre enfant intérieur.

Résumé : Nine et Gaspard vivent dans la maison de leur mère, l’Amazone.
Nouchka, leur pie, veille sur le trio.
La nuit du réveillon, un incendie ravage le paradis de l’enfance.
Le lendemain, le frère et la sœur se réveillent seuls chez leur oncle, l’inquiétant Lord.
Ils reçoivent tous les mois une lettre de l’Amazone qui leur dit préparer dans le Sud la nouvelle demeure qui les réunira bientôt.
Quel pacte d’amour et de rêve vont-ils nouer pour conjurer l’absence ?
Récit magique et cruel, féérie moderne, roman d’initiation et d’aventure, ode à la liberté, à l’adolescence, à la tendresse, aux amitiés qui sauvent, Mise à feu envoûte par son émotion, sa puissance d’évocation poétique et musicale.

Editeur : Grasset

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Sur la route avec Bashô, Dany Laferrière

Sur la route avec Bashô condense tous les sujets que Dany Laferrière aime mettre en avant et que nous, lecteurs, aimons retrouver dans ses livres. Ses illustrations, ses engagements et sa poésie s’appuient cette fois-ci sur l’œuvre du grand maître du haïku, Matsuo Bashô. Un très bel ouvrage à lire et à observer.

Résumé : Voici le troisième roman dessiné de Dany Laferrière chez Grasset. Après «  Autoportrait de Paris avec chat  » et «  L’exil vaut le voyage  », «  Sur la route avec Bashô  » suit la méthode nonchalante et néanmoins réfléchie de Bashô, le moine-poète japonais du XVIIe siècle, une des inspirations constantes de l’auteur (qui comme on sait est un écrivain japonais). Le narrateur de cette histoire parcourt le monde d’aujourd’hui, de l’Amérique au Japon en le prenant par surprise. Qui se méfierait d’un rêveur ? Il ne rêve pas du tout. Il admire (les femmes écrivains qu’il lit, de Jean Rhys à Zora Neale Hurston). Il se remémore (les divinités vaudoues). Il éprouve de l’affection (envers une de ses voisines alors qu’il séjourne à New York). Des dessins stylisés parcourent le texte, qui sont peut-être la rêverie de ce narrateur « dans ce monde sans pitié ». Voyageant dans le monde contemporain, il ne peut que constater que la menace est partout. 

Editeur : Grasset

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La grande aventure, Victor Pouchet

Un roman-poésie pour raconter une belle histoire d’amour et d’amitié dans ses retrouvailles comme dans sa séparation. L’humour parfois cynique et la grande douceur de Victor Pouchet donnent à ce court ouvrage ce supplément d’âme qui dénote dans la rentrée littéraire de septembre.

Résumé : Dans ce roman-poème, Victor Pouchet déroule en vers une histoire d’amour et d’amitié à la fois bouleversante et légère. Celle d’un homme et d’une femme qui se rencontrent, se quittent et se retrouvent. Et des  petites et grandes aventures  que la vie leur offre – réservoir de joies et batailles inédites.  Avec humour, grâce et musique, Victor Pouchet nous emporte dans un livre plein de trésors et de simplicité.  Une grande aventure.

Editeur : Grasset

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